HARCELEMENT A L’ECOLE :
Le phénomène
En France le phénomène est vraiment pris en compte depuis 2011. Il concerne tous les milieux sociaux et tous les établissements scolaires. Les niveaux scolaires les plus touchés sont l’école primaire et le collège mais le harcèlement peut commencer dès la maternelle et se poursuivre au lycée… D’après une étude de l’Unicef, 1 élève sur 10 serait concerné. Les spécialistes sont nombreux à relever que cette étude n’intègre pas tous ceux qui refusent d’en parler et considèrent plutôt que 1 enfant sur 4, soit 25%, est victime de harcèlement au moins une fois dans sa scolarité. Les filles sont particulièrement exposées.
L’enfant victime est humilié et culpabilise de ne pas savoir se défendre. Honteux, la plupart ne se confient pas. » Le harcèlement se passe derrière le dos des directeurs d’école. Quand on est victime, on peut avoir une attitude qui ne laisse rien paraître. L’enfant met une carapace, il se blinde » – Hélène Romano – docteur en psychopathologie, spécialiste du harcèlement à l’école.
Ainsi les lieux du harcèlement peuvent être les toilettes, les vestiaires de sport, le fond des bus scolaires, les couloirs de l’établissement, les recoins de la cour de récréation, les abords de l’école… et plus tard les réseaux sociaux.
A noter, certains harceleurs peuvent marquer des pauses dans leur fonctionnement voire jouer ou parfois ‘être copains’ avec la victime pendant un certain temps, ce qui déstabilise d’autant l’enfant harcelé.
Les conséquences à long terme sont dévastatrices pour le développement psychologique et social de l’enfant :
- Perte de confiance, déficit de l’estime de soi, anxiété, dépression, troubles alimentaires ;
- Relations d’emprise qui laissent des traces la vie durant et peuvent se transmettre à la génération suivante.
Le harceleur également encourt des risques psychosociaux : dépression, intégration sociale difficile, transmission sur la génération suivante.
Malgré les efforts de l’institution pour sensibiliser tous les acteurs, le harcèlement peut encore être banalisé avec des comportements ou des situations minimisés voire niés par les adultes. Or, il est primordial d’agir au plus vite car plus le temps de harcèlement est long, plus l’enfant mettra du temps à se reconstruire.
Idée reçue – le harcèlement est surtout présent dans les établissements les moins favorisés : Eric Debarbieux
Vidéo Idée reçue – Harcèlement dans établissements moins favorisés
Les conséquences du harcèlement : Nicole Catheline
Idée reçue – minimisation des situations : Marie Quartier