HARCELEMENT A L’ECOLE :
A l’étranger
Les pays du nord s’appuient sur la méthode Anatole Pikas. Elle consiste à travailler avec les enfants qui suivent l’investigateur du harcèlement sans y participer directement. Les enseignants leur posent un problème à résoudre : comment réintégrer l’enfant harcelé ? Ils transposent ainsi les choses et parviennent à dénouer la situation.
En Espagne, les enseignants encouragent les jeux de rôles. Ils proposent aux enfants de jouer tour à tour le harceleur et le harcelé. Ainsi, dès leur plus jeune âge, ils comprennent le mal que le harcèlement peut faire.
La Grande-Bretagne a été l’un des premiers pays à s’intéresser au harcèlement. Dans les années 1980, la Chambre des Lords s’est penchée sur le “School bullying”. Un sujet dont se sont ensuite saisis le Canada et les États-Unis, mais qui n’a émergé dans les préoccupations françaises qu’en 2010. S’il est difficile de comparer les résultats chiffrés, car l’appréciation du harcèlement diffère d’un pays à l’autre, il est intéressant de noter qu’en 2016, quelques pays font figure de modèles quant aux politiques publiques mises en place.
Ainsi, la Grande-Bretagne oblige aujourd’hui chaque école à décliner un “anti-bullying policy”.
En Finlande les établissements volontaires s’inscrivent dans le dispositif KiVa. Ce programme, qui s’étend doucement dans le pays, se compose de dix séquences de sensibilisation des élèves du primaire et d’un livret offert aux parents. Il s’agit de responsabiliser tous les acteurs et de sortir de la loi du silence. L’évaluation du programme auprès de 30 000 élèves en a montré les effets positifs.Comme en Allemagne où All Mediahelden, qui est assez proche du programme finlandais, a permis aux élèves harcelés de renouer avec la performance scolaire.
Le Québec, la Suisse et la Suède, qui avaient suspendu leurs programmes de prévention dans les écoles primaires viennent de les remettre en place.